Actu associative

Avorter est un droit fondamental

La journée internationale pour le droit à l’avortement

En France bien qu’inscrit dans la loi, l’avortement n’est toujours pas «légitime», on demande régulièrement aux femmes de se justifier. Nombreuses sont les personnes qui parlent de l’avortement comme d’un «échec», de ces femmes qui ne sont pas capables» d’utiliser correctement la contraception et qui «tombent enceintes» par «accident». Tous ces mots sont intériorisés par les femmes, ce qui provoque parfois un sentiment de dévalorisation quand elles sont face à une situation de grossesse  non prévue. Seulement 36% de la population mondiale vit dans des pays où l’avortement pratiquée à la demande de la femme, est autorisée.

Autre chiffre qui fait particulièrement froid dans le dos : 47 000 femmes décèdent chaque année des suites d’un avortement illégal, soit une femme toutes les 9 minutes. Parmi celles qui en réchappent, beaucoup devront vivre avec des séquelles, et pour d’autres c’est l’incarcération qui les attend ! Parce que nous croyons que ces morts sont évitables, et que toutes les femmes de tous les pays devraient pouvoir décider en toute autonomie si et quand avoir ou ne pas avoir d'enfant, nous appelons à une forte mobilisation le 28 septembre dans le cadre de la journée internationale pour le droit à l'avortement.

La campagne

En France, bien que l'avortement soit un droit :

  • Les anti-choix prennent de plus en plus d'espace dans les médias, sur le web, dans la rue.
  • Nous entendons toujours autant de discours remettant en cause le droit à l'avortement.

Nous accueillons toujours autant de femmes face à un sentiment de culpabilité et confrontées à des difficultés pour exercer leur droit à avorter... Nous devons prendre la parole en tant qu'association féministe de terrain pour rappeler que bien que l'avortement soit un droit en France il reste encore beaucoup à faire pour que ce dernier soit réellement effectif pour toutes. À partir d'un message fort : "L'avortement est un droit fondamental" nous allons pointer, avec l'aide de chiffres clés et de verbatims recueillis lors de nos permanences téléphoniques et physiques les éléments qui constituent des freins majeurs pour que les femmes puissent réellement exercer leurs droits librement (fermetures des centres IVG, culpabilisation de certain.es soignant.es etc...). Ce qui permettra ensuite de visibiliser les revendications du Planning pour faciliter l'accès à l'avortement de toutes.

Plus d'infos sur la campagne du Planning Familial

Ecouter « Raconter l'IVG, un droit en danger » ([France culture, juillet 2019)